Long Is The Way

Traveling Europe, Russia and Asia

Nepal, mercredi 31 décembre 2008

Tserko Ri, l’expédition des 5000 !

Cette journée est sans doute l’une des plus riches en émotions qu’on ait vécu sur le voyage. Notre objectif : grimper jusqu’à 5033 m d’altitude. On est le 31 décembre… On veut finir cette année 2008 au sommet ! Malgré la difficulté, malgré l’angoisse, malgré le mal de l’altitude… On est gonflé à bloc mais on ne sait jamais comment on va réagir dans un effort pareil, dans des conditions extrêmes…

Tout commence à… 3730m d’altitude, à Kyanjin Gompa :
4:15
Nos paupières se lèvent. Mélange d’excitation, d’appréhension, d’angoisse, de sommeil et de regrets déjà, de quitter un lit qu’on a eu tant de mal à réchauffer…

4:35
On arrive à la cuisine pour le petit déjeuner. Devant le feu, on admire la préparation des chapattis, des momos. On se réchauffe auprès du poële. L’équipe est au complet. On essaie d’accumuler la chaleur pour la journée qui nous attend. Longue journée qui nous attend.

5:25
La file prend son envol pour les 5000m. Dans la nuit, un ballet rythmé de pas poussiéreux, illuminé de quelques lampes monte vers les sommets, vers les étoiles. L’expédition est en marche. On emmène avec nous des drapeaux de prières tibétains. On les déroulera au sommet. Si on monte, si on monte tous ensemble.

6:25
Le soleil illumine les sommets les plus hauts. Blanc sur bleu. Sommets blancs sur ciel bleu.

9:00
L’oxygène se fait rare. Les souffles sont entrecoupés. Les jambes ne se lèvent plus. La souffrance est dans chaque mouvement. On ne parle plus. La tête baissée, on se concentre sur chaque pas. On se concentre pour ne pas glisser dans la poussière. Le moindre faux pas nous pompe littéralement nos dernières ressources. Le paysage nous subjugue tellement que Lou ne peut s’empêcher de s’arrêter, s’accroupir, et repartir pour figer ses instants avec son appareil. Il me dira plus tard que son corps le regrettait à chaque fois, mais pas ses yeux…

9:30
Dernier arrêt avant le sommet. Les visages sont fermés, concentrés. Chris, Guillaume et Lou souffre mais semblent plus fort. En tout cas, ils le font moins paraître. Moi, je suis déjà épuisée physiquement, moralement, au bord des larmes, au bord de l’abandon… jusqu’au moment où Lou me propose : « si tu veux, tu restes là. On monte et on revient te chercher » à quoi je réponds : « non, hors de question, je monte avec toi, je suis pas montée jusqu’ici pour rien ! ». Il m’a redonné de la force. Il m’a ouvert les yeux : si tu ne veux pas avoir de regrets, monte ! Tu peux le faire !

10:15
A bout de force, on atteint le sommet. On atteint les 5033m !
Epuisement, larmes. On s’est surpassé physiquement, mentalement. On pleure comme des enfants. On l’a fait, ensemble, tous ensemble. On a accompli un rêve.

Après quelques minutes où on ne sait plus bien ce qui nous arrive, on regarde enfin autour de nous. On est entouré de sommets blancs, majestueux, à quelques centaines de mètres de nous seulement.

10:35
On puise dans nos dernières forces, on attache nos drapeaux de prières. On laisse une trace de notre passage ici. Au sommet de Tserko Ri. Amitiés, Chris, Guillaume, Lou et moi. On l’a fait!

11:10
Notre déjeuner ne nous étouffe pas. Notre appétit est inexistant malgré les efforts. L’un des signes du mal de l’altitude. On tripe sur les sommets, la hauteur, l’espace, l’immensité de l’air, de la terre. On est émerveillés. Le manque d’oxygène nous rend hypersensible : nos sens sont aux aguets.

11:20
On pensait être arrivés en atteignant le sommet… Mais on avait sous-estimé la descente. On l’entame dans la douleur. Interminable. Pleine de vertiges et de maux de têtes. On dévale des pentes d’herbes dévorées par le vent et le soleil. On traverse des éboulis qui donnent encore pus le vertige…

15:30
Ca c’est fait !
Après 10h de marche, on atterrit enfin au Lodge. On est absolument heureux… et absolument épuisés. C’est l’heure de la photo souvenir, avec toute l’équipe. Instants magiques, sensations éternelles.

16:00
Sieste. On a besoin de faire partir ce mal qui nous martèle le crane.

18:30
Début du réveillon. On est bien mal en point pour fêter dignement le début de la nouvelle année 2009. Mais on est heureux !

21:15
On fête la nouvelle année à l’heure japonaise, on aura pas la force de rester éveillés jusqu’à minuit, heure locale ! Une gorgée d’alcool hongrois, une gorgée de champagne polonais. Eclatés, heureux. 2008 s’achève par un exploit. 2009 s’amorce le coeur léger.

posted by vero at 10:44  

Nepal, lundi 29 décembre 2008

La vallée du Langtang

Je sens que ça va être compliqué d’écrire cette aventure-là. C’est toujours difficile de partager des moments simples, des moments où on se sent tout petits face à la nature, des moments de pure beauté. Essayons quand même…

La vallée du Langtang fait environ 40km d’Ouest en Est. Au milieu coule une rivière à l’eau pure, transparente et aux reflets bleu-lagon. On traverse des forêts vivantes d’animaux, vibrantes de vert, pour arriver sur les hauteurs jaunes où le froid, le soleil et le vent ont brûlé les herbes sauvages.

Sur le chemin, petits villages traditionnels tibétains, sourires et jeux avec les enfants, vaches, yaks, chèvres et chevaux. On est en pleine contemplation. On peut marcher en silence pendant des heures… ou on peut craquer, raconter des bêtises, rire, faire de la musique !

Quand on a cette beauté plein les yeux et cette amitié plein le coeur, on ne sent pas l’effort de la marche. On ne se rend pas compte qu’on vient de monter 1000m de dénivelé.

posted by vero at 9:09  

Nepal, samedi 27 décembre 2008

En route pour l’Aventure !

Après avoir retrouvé nos deux amis Chris et Guillaume. On s’est mis en route pour la montagne. La vraie, la belle, l’immense ! 10 heures de bus pour 150 km… Folklo & Rock n’ Roll ! Au delà de la surpopulation dans le bus et sur le toit du bus, au delà des 10 checkpoints, au delà des bosses, des cailloux et de la poussière… on a poussé le bus ! Il fallait bien que ça arrive, ça aurait été trop facile.

Partis de Katmandou avant le lever du soleil, vers 6h30. On arrive presque à la tombée du jour à notre point de départ, Syabru Besi.

10 jours de marche nous attendent. 10 jours d’émerveillement dans cette région à la frontière du Tibet, au décor grandiose, aux couleurs changeantes. 10 jours à travers la vallée du Langtang et sur la route des lacs sacrés du Gosainkund.
Au programme, 5 à 6 heures de marche par jour avec une équipe d’enfer.


Guillaume, le barbu de l’extrême


Chris, Samba Pape


Marie, la grande soeur


Gaël, le trenguilou


Babou, guide « Pipteen »


Sonam, porteur percussionniste


Nima, porteur sage petit et musclé


Karma, porteur blagueur moustachu


… et nous bien sûr !

Vous imaginez l’ambiance !
Le tout dans la nature la plus pure dont on puisse rêver.

Nos étapes journalières :

  • J0 : Syabru Besi – 1460m
  • J1 : Lama Hotel – 2410m
  • J2 : Langtang – 3330m
  • J3 : Kyangjin Gompa – 3730m
  • J4 : Tserko Ri – 5033m
  • J5 : Rimche – 2455m
  • J6 : Thulo Syabru – 2210m
  • J7 : Chyolongpati – 3584m
  • J8 : Gosainkund – 4380m
  • J9 : Sinh Gompa – 3250m
  • J10 : Dunche – 2030m

Et autour de nous, des sommets magnifiques nous surplombant à plus de 6000 ou 7000m !

posted by vero at 1:00  

Nepal, mardi 23 décembre 2008

K K k k k Katmandou !

La ville bouge, s’active. Les gens courent, roulent, marchent, klaxonnent. L’air ne se respire pas, il étouffe. La poussière vole. Les vaches dorment, mangent, chient dans la rue. Les poubelles envahissent les rues de poussière. Elles brûlent parfois et alourdissent encore un peu plus l’air. Triste décor, tristes visages aussi des népalais qui vivent comme ils peuvent.

Le gouvernement a changé il y a peu de temps et semble complètement dépassé par les évènements (les rebelles maoïstes ont renversé la royauté en 2008). Le Népal s’enfonce doucement. Personnellement, on voit venir une crise énorme dans ce pays : on ne peut pas accepter que le peu de choses construites (infrastructures) se détériorent, on ne peut pas accepter cette corruption omniprésente, ni les actions absurdes du gouvernement (couvre-feu instauré par la force, sans préavis).

Quelques exemples pour comprendre la situation.
Le Népal est un gros producteur d’énergie électrique, notamment grâce à ses centrales hydrauliques. Les derniers mois ont été pauvres en eau, les centrales tournent au ralenti. Plutôt que d’assurer son propre approvisionnement, le pays exporte cette faible énergie à son voisin indien ! Résultat : Katmandou la capitale n’est fournie en électricité que 6 heures par jour. Oui, la ville est 18 heures par jour dans l’ombre, dans l’obscurité. La nuit, devant les phares des voitures, on voit surgir les ombres de gens qui marchent dans la rue. Vous imaginez faire tourner un business sans électricité ? Les générateurs au pétrole tournent en permanence pour éclairer quelques rues, quelques magasins touristiques. Un cyber-café par exemple sont fermés 18h par jour pour ceux qui n’ont pas de générateur.

Katmandou est rempli de touristes. Sans cet argent venu de l’étranger, on ne donne pas cher de l’avenir du pays, du moins l’avenir proche.

Au delà de cette situation difficile, la ville est pleine de couleurs, de visages magnifiques. La vieille ville est vraiment agréable. La fameuse place Durbar Square est un immense bric-à-brac de souvenirs, statues, bols chantants, bouddhas, peintures, épices et bijoux. On s’y sent bien, on est dans un autre temps.

posted by vero at 9:01  

Nepal, lundi 22 décembre 2008

Bienvenue dans une autre Asie

La Nature, les visages, l’architecture, les infrastructures, la misère, les odeurs, les bruits, les religions, les coutumes, les regards…
A bien y réfléchir, on a du mal à trouver des points communs entre les pays qu’on a traversés et le Népal.

Certains côtés, comme les vêtements d’hiver, les joues brûlées par le vent, le soleil et le froid, l’absence d’infrastructures, les gamins des rues et la poussière nous rappellent parfois la Mongolie. Certains autres côtés sont vraiment nouveaux pour nous. Un avant-goût de l’Inde sûrement !
Peut-être le plus fort choc culturel de notre voyage.

posted by vero at 8:55  

Chine du Sud, vendredi 19 décembre 2008

Mao n’en croirait pas ses yeux !

Si Mao était encore de ce monde, il n’en croirait pas ses yeux !
La Chine semble bien loin de l’idéal communiste de sa révolution culturelle… Invitation dans une Chine en pleine mutation !

Après être passés en Asie du Sud-Est, on se rend compte à quel point ce pays est moderne et développé tant au niveau économique, qu’au niveau des infrastructures. Les traditions et le collectivisme restent bien présent, mais pour le reste… La Chine vit au 21ème siècle !

posted by vero at 15:20  

Chine du Sud, mercredi 17 décembre 2008

Hong-Kong ou la vie d’expat’

Quelques bons contacts, quelques coups de chance, et on atterrit dans un superbe appartement Hong-Kongais. Immense, une vue magnifique sur les buildings des plus grandes banques du monde, une cuisine qui ne demande qu’à servir, une salle de bain avec… de l’eau chaude, une télé panoramique sur laquelle on fait défiler nos photos, une vraie connexion internet, et un petit balcon pour nos soirées romantiques. On se dit que ça a du bon la vie de sédentaire, après 9 mois de vadrouille sans domicile fixe ! Merci David !

Je vous le dis, on n’a pas vu grand chose de Hong-Kong, mais on a bien profité de se petit cocon bien douillet ! Pendant une semaine, on s’est fait la cuisine, on s’est occupé des mises à jour du blog (Laos-Cambodge-Vietnam), on a préparé notre grand périple au Nepal (achat d’un nouvel objectif photo par exemple), et on s’est reposé. On n’a pas vraiment participé à la frénésie et à l’hyper-activité de la ville, on a plutôt pris notre temps.

La ville est fascinant d’immensité : buildings, collines, îles, … Ce qu’on ne sait souvent pas, c »est que Hong-Kong est un ensemble d’ïles qui sont pour la plupart vertes, calmes et propices à l’évasion ! Qui aurait pu imaginer ça de Hong-Kong !

Autre chose surprenante à Hong-Kong : tous les expatriés de cette ville (7 millions d’habitants dont un paquet d’expats) ont une femme de ménage ou une aide à domicile qui s’occupe des enfants, de la maison, du chien. En semaine, elle travaille et on ne se doute donc pas de leur nombre. Mais le dimanche, jour de repos, on les voit toutes dans les rues pour une promenade ou un pic-nic ! La ville change de visage et prend les couleurs des Philippines d’où elles viennent toutes. On en croit à peine nos yeux.

Hong-Kong est vraiment une ville surprenante. Ca n’a plus rien à voir avec la Chine. On passe un niveau au dessus pour la modernité et l’organisation. Je ne vous dis pas le contraste avec notre prochaine étape : Katmandou, Nepal !

posted by vero at 15:19  

Chine du Sud, mardi 16 décembre 2008

Macau do Casinau

Colonie portugaise à partir de 1557, revenue à la Chine en 1999, cette île-ville est surnommée « Las Vegas de l’Est ». Les casinos étant interdits en Chine, les fortunes chinoises et asiatiques se retrouvent ici pour jouer.

Macau a donc une ambiance très particulière : on parle et on vit à la chinoise, l’architecture est baroque-portugaise et certains quartiers ont l’exubérance américaine de Las Vegas.
On a du mal à savoir sur quelle planète on est ! Mais c’est vraiment une ambiance attachante. En quelques heures, on connaît le centre-ville et on s’y sent plutôt bien.

posted by vero at 15:18  

Chine du Sud, dimanche 14 décembre 2008

Zhuhai, weekend en famille

Les hasards des voyages… le bonheur de certaines rencontres.
On n’avait pas vraiment prévu d’atterrir à Zhuhai, mais le courant étant plutôt bien passé et l’invitation lancée, on a décidé de rejoindre Brice dans sa famille.
On l’avait rencontré 3 semaines auparavant sur la route du Yunnan à Dali.

A peine arrivés, les discussions fusent… IT, nouvelles technologies (Lou et Brice font bien partie de la même grande famille de l’informatique). Mais aussi voyages, création de boîte, expatriation, ce qu’on aime en Chine, ce qui nous étonne, et… le pain et le fromage français qui nous manquent ! On se fait ballader dans Zhuhai, on se fait de bons restos et c’est un vrai plaisir de se retrouver dans cette petite famille pas comme les autres.

Merci Brice !

posted by vero at 15:16  

Chine du Sud, mardi 9 décembre 2008

Yangshuo, le monde est petit !

Des rochers qui sortent de terre, une très jolie nature, voilà ce qui nous amène ici. Mais au final, ce qui nous marquera sera les rencontres.

Un petit gars de Shanghai, surpris par notre guide touristique (Taiwan n’est toujours pas de la bonne couleur sur la carte !).
Une vadrouilleur allemand, qui nous raconte ces histoires abracadabrantes de voyages à vélo.

Et surtout, une de nos amies russes (notre hôte de Saint-Petersbourg) qui se trouve au même endroit au même moment que nous à Yangshuo.
Le monde est minuscule… et un grand bonheur de voir et revoir ces visages.

Allez, et pour le plaisir, un aperçu de la douce mélodie d’un bus chinois !

posted by vero at 15:14  

Chine du Sud, samedi 6 décembre 2008

Zhongdian, premier pas dans le monde tibétain

L’architecture n’est plus la même, les visages non plus, on est bien au bord du plateau tibétain, à 3200 m d’altitude. On reconnaît les murs épais des maisons, les fenêtres bordées d’un trapèze, on reconnaît la pudeur de la culture tibétaine. Et pourtant, on sait qu’on est dans le Tibet que la Chine veut bien nous laisser entrevoir.

Le « vrai » Tibet doit être bien différent, mais en ces temps-ci il n’est pas si facile d’y entrer. Du coup, on gardera cet avant-goût en mémoire pour mieux revenir un autre jour.

Ganden Sumtseling Gompa, le monastère tibétain de Zhongdian existe depuis plus de 300 ans. Il s’anime par les prières et les méditations de plus de 600 moines. Dans la brume glaciale et matinale, le monastère donne un sentiment mystique. Dans le soleil d’hiver, quelques heures plus tard, il revêt sa stature religieuse et sacrée.

Pour la petite histoire, Zhongdian est aussi appelé Shangri-La, en référence au livre de James Hilton, « The Last Horizon ». Ce roman parle d’un endroit magnifique, pur, vierge de toute présence humaine. La Chine a repris ce nom issu des rêves pour Zhongdian. Rien ne nous assure que Shangri-La existe, et encore moins que ce soit ici qu’il se trouve… Mais on peut au moins concéder que les alentours sont magnifiques, avec ses montagnes brûlées par le vent, le froid et le soleil.

posted by vero at 15:09  

Chine du Sud, jeudi 4 décembre 2008

Les Gorges du Tigre Bondissant, de retour à la Nature

A quelques kilomètres de Lijiang, on s’évanouit en pleine nature. 16 km de long, 3900 m au dessus de la rivière Jinsha, les Gorges du Tigre Bondissant (Tiger Leaping Gorges) nous attendent.

Petit chemin de terre escarpé traversant quelques villages haut perchés, on marche à travers une nature belle et sauvage. On grimpe, on grimpe. De 1800 m au départ de Qiaotou, on arrive à 2800 m en fin de journée. Les vues sur les montagnes Haba et Yulong Xe sont magnifiques. On est presque dans les nuages, presque dans les neiges éternelles…
En arrivant dans notre petite Guest House, on découvre la touche funky des chinois; les toilettes panoramiques, vue sur les gorges ! Ha les chinois, toujours blagueurs !

On vous laisse découvrir les photos… C’est un régal pour les yeux. Nous, on continue notre chemin dans les montagnes, émerveillés.

posted by vero at 15:08  

Chine du Sud, mardi 2 décembre 2008

Ode aux ptits vieux !

En revenant en Chine pour la seconde fois, on s’est surpris à prendre plein de photos de ptits vieux. Ils sont tellement beaux ! Leurs rides parlent pour eux. Elles racontent une autre vie, bien différente d’aujourd’hui, elles racontent les difficultés de la vie, les années passées…
On voit sur leur visage des sourires plein de tendresse avec leur petits-fils ou petites filles. On voit leur bonheur de voir des étrangers dans leur pays. Leur regard en dit beaucoup.

En Asie du Sud-Est, on avait pris l’habitude de photographier des enfants. Ici, en Chine, c’est différent : ce sont les ptits vieux qui nous fascinent. Ils nous touchent particulièrement quand ils tiennent dans leur bras leur petit-fils ou petite-fille : on voit ces deux générations si proches et si lointaines en même temps.

Avec un quelque chose « d’un autre temps », on a le sentiment qu’ils sont en décalage avec la réalité chinoise d’aujourd’hui. Mais ils sont beaux. Ils sont vraiment beaux.

posted by vero at 15:06  

Chine du Sud, lundi 1 décembre 2008

Lijiang, charmes d’un ancien temps

Etroites ruelles pavées, maisons de pierre et de bois, petits canaux d’où s’élève une douce mélodie… Toute la vieille ville respire.
Entourée de montagnes et de pics enneigés, nous aussi, on respire les charmes de cette ville. Pour une ville hyper-touristique, les chinois ont bien fait les choses : on se sent comme dans un petit village, quoique surpeuplé !

Les couleurs d’automne nous bluffent : orange, rouge pour les arbres, bleu profond pour le ciel.

Le froid hivernal nous bluffe aussi ! Le soir, dans notre jolie petite maison (on habite dans une maison de noble chinois du 19ème !)… il fait froid, il fait très froid ! En fait, ici, on ne chauffe pas les maisons, on se glisse très rapidement dans les draps et la couverture chauffante. Du coup, vous imaginez bien qu’on ne reste pas longtemps dans la chambre avant de se jeter dans le lit !

Depuis notre arrivée en Chine du sud, on découvre les minorités ethniques qui composent la population du Yunnan, leurs habits colorés, leurs chapeaux, leurs bijoux, leurs différents artisanats. C’est surprenant de voir ces traditions se perpétuer. A Lijiang, tourisme oblige, les costumes sont un peu trop omniprésent pour être vrais… mais dans les campagnes, on voit ces mêmes couleurs, ces mêmes vêtements. Le Yunnan est la seule province de Chine dont la majorité n’est représentée par les Han mais par des dizaines de minorités ethniques. Ici, on reconnaît les couleurs des Naxis, des Bais…

On a meme eu la chance d’assister a la danse des ridées de bon matin !

On avoue, on ne distingue pas toutes les ethnies, mais ça colore le quotidien chinois dans cette région.

Bienvenue au Yunnan !

posted by vero at 15:04  

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