A l’aller, entre Oulan Bator et Arhangai, on est venu en voiture. Les 500km de « route » (= piste de terre et de cailloux) nous ont paru hyper pourris. La plupart du temps, notre chauffeur prenait l’une des innombrables « routes parallèles » (= chemins de boue, de flaques d’eau, avec trous et bosses). Bref, on ne peut pas dire qu’il y ait de vraie route.
Après 8 heures de secousses, de tempêtes de sable et de pluie, nous sommes enfin arrivés à Arhangai. Mais une question nous obsède : comment les bus (parce que oui, il parait qu’il y a des bus quotidiens) peuvent passer ?
Au retour, dans le fameux bus, nous avons eu la réponse : les bus ne passent pas dans ces chemins !
Après les grandes pluies dans la région d’Oulan Bator, les « routes » et « routes parallèles » sont devenues une immense piste de boue. A chaque fois qu’on roulait dans les flaques, l’eau et la boue s’envolaient à deux mètres de haut et venaient se coller sur les vitres. Ambiance Gamel Trophy ou Paris-Dakkar. Entre deux flaques, évidemment, il y a des bosses… donc on sautait de nos sièges ! Mais bon… on maîtrise les secousses après 50km à cheval ! C’était même plutôt original de faire du cheval dans un bus 😉
Bon, jusqu’ici tout va bien. C’est après que ça se corse.
Du haut d’une colline, on a aperçu sur la route principale pleins de camionnettes embourbées. Notre chauffeur est donc sortie de cette route pour un chemin parallèle. Mieux ! Mais pas beaucoup mieux en fait.
Après plusieurs chassés et dérapages, il fallait bien que ça arrive… On s’est, nous aussi, embourbé dans une flaque de boue. Tous les hommes sont sortis pour pousser le bus. Après 3 minutes intensives sans que rien ne bouge, les femmes sont également sorties pour alléger le bus. Et c’est reparti pour une séance de pousse-pousse ! Ouf… on s’en est sorti ! Merci les mecs. Vous êtes pleins de boue, mais c’est pour la bonne cause ! T’es content Lou, hein ?
Un peu plus loin… rebelotte. On s’est encore embourbés, on est redescendu, on a repoussé, et on s’en est ressorti !
On peut remercier le chauffeur qui est plutôt balaise malgré tout ! Et surtout il faut remercier cette carlingue coréenne hyper résistante (merci Hyundai… chut chut, pas de marque !). Bon, on a perdu un essuie-glace en route, mais ça nous a bien servi : pour mesurer la profondeur des flaques, le co-pilote (p’tit jeune fashion de 20 ans) courait au devant du bus et indiquait le chemin le moins dangereux. Ca nous a bien fait marrer. Il prenait son job très à coeur et comme tous les gens de la campagne, il faisait ça avec un immense sourire.
Même si on a galéré pendant 11 heures… on a bien aimé ce trajet. On était entourés de gens adorables : une petite puce, ses deux grandes soeur, le vieux en habit traditionnel qui nous claquait des immenses sourires… Tranche de vie mongole.
Salut les amis…
C’est cool de voir que tout se passe bien pour vous! faut que je lise les différents posts!
En tout cas vous êtes dans mes bookmarks maintenant donc, je pourrai venir faire une petite visite tous les jours!
Profitez en bien et surtout prenez plein de photos!
A bientot
Comment by jeremie — 27 juin 2008 @ 8:13
Bravo, profitez-en bien!! On aimerait bien être avec vous. Bises
Comment by Michelle — 27 juin 2008 @ 17:08
Sport, eau et bain de boue, un vrai spa quoi.
Comment by Claris — 27 juin 2008 @ 20:17
Merci pour toutes ces belles images et ces récits d’aventure plein de rebondissements et de reliefs.
Les photos et les textes sont vraiment magnifiques. ça transporte et fait rêver. Je commence à devenir un accro du site ! 🙂
Bisous à tous les deux, continuez bien
Comment by Chris-papé — 5 juillet 2008 @ 13:04
pas de nouvelles, bonne nouvelle ?
j’espere que ça se passe bien… ! gros bisous de Paris
Comment by jeremie — 21 juillet 2008 @ 19:09
J’ai été touchée par votre article et photos sur mon pays. En lisant votre récit j’ai été un court instant en Arkhangai à la campagne en Mongolie.
Merci de votre article et vos photos!
Chimgee
Comment by chimgee — 1 septembre 2009 @ 18:37