Big boss de l’Asie du sud-est, 65 millions d’habitants, la Thailande est bordée par la Malaisie, la Birmanie, le Laos et le Cambodge. Musulmane au sud, riche de minorités éthniques au nord, influences khmères au centre, influences de ses pays voisins… La Thailande est pleine de surprises et de visages différents. On ne pensait pas découvrir des peaux tantôt sombres, tantôt claires, des habits tantôt fashion, tantôt traditionnels, des hommes tantôt hommes, tantôt femmes, des yeux bridés, des yeux métissés, des villes riches, des villages pauvres. Et surtout, on ne pensait pas découvrir des paysages si magnifiques mais tellement opposés !
Thailande, samedi 20 septembre 2008
Thailande, dimanche 21 septembre 2008
Quand on rêve de plages aux eaux turquoises, isolées, loin du monde, quand on rêve de falaises se jetant dans l’océan, quand on rêve de plages sauvages et désertes, entourées de jungle et de cocotiers, finalement… on rêve de Railay.
Railay, notre oasis se trouve au sud de la Thailande, dans la province de Krabi. Cachée derrière d’immenses falaises qui rendent le site accessible uniquement par petits bateaux de pêche, Railay s’offre à nous. C’est ici qu’on a attéri après Kuala Lumpur. Quel contraste !!! De la mégalopole asiatique hyper active, on se retrouve dans cet oasis de nature. Vous l’aurez compris, c’est à cet endroit qu’on a découvert les plus belles plages de notre voyage. On a aussi vécu le plus beau coucher de soleil de toute notre vie !
Premier contact avec la Thailande réussi !
Pour continuer sur notre lancée, on tente notre 1ère expérience de grimpette !
C’est assez bizarre comme sensation. Monter sur un mur, à mains nues, tel une araignéee. On pousse tellement nos corps à bout. On a le sentiment de se surpasser. En haut, après tant d’efforts, on se sent fort malgré la fatigue musculaire. Dans ces moments-là, c’est l’esprit, la force qu’on y puise qui nous guide. Sans cette volonté, on ne monte pas.
On a eu un gros coup de coeur pour cette journée escalade. Lou pense même s’y mettre en rentrant en France !
On continue notre tour de Thailande vers Koh Lanta, l’île où il faut se battre pour survivre, paraît-il ! Pour nous, la lutte est vraiment rude : massages, piscine, océan, coucher de soleil, discussions sur l’Inde, le Népal…
Parsemé de rencontres délicieuses, notre route en Thailande s’annonce bien sympa !
Thailande, vendredi 3 octobre 2008
Dynamique mais poluée, grande mais manquant cruellement d’infrastructures, accueillante mais parfois « fatiguée » avec les touristes. Les sourires sont absents ou forcés. Le tourisme est un des pilliers de l’économie thai mais on sent que parfois, c’est trop.
On ne marche pas dans les rues de Bangkok, on court.
On ne prend pas un taxi à Bangkok, on déambule dans les rues en tuk-tuk.
On ne mange pas à Bangkok, on savoure les spécialités des restos de rue, à chaque coin de rues.
On ne transpire pas à Bangkok, on fond sur place.
On ne respire pas à Bangkok, on inhale les douces odeurs des voitures.
On ne sait plus où donner de la tête. Cette ville est immense, presque etouffante pour nous. Heureusement, Bangkok était aussi la ville où on receptionnait un colis très spécial… Un colis « made in lorraine » qui parle, qui marche, avec des bras, des jambes… Alice !!!
Et ouais, c’est beau une amitié comme ça ! On a 15 jours pour parcourir la Thailande du nord ensemble ! Ca va changer nos habitudes de petit couple !
Thailande, dimanche 5 octobre 2008
Sur le chemin du golf de Thailande, trois rivières se rejoignent pour former l’île d’Ayuthaya. Ces rivières forment naturellement une barrière contre les invasions et un point de passage commercial important.
Entre 1350 et 1767, pendant 4 siècles, cette ville-capitale a été le berceau de la culture thai. Malgré sa puissance, elle n’a pas réussi à faire face aux dernières invasions birmanes, la famille royale s’est donc enfui vers l’actuelle capitale Bangkok, laissant derrière elle un patrimoine architectural magnifique.
Aujourd’hui, la ville est classée au patrimoine mondial de l’Unesco. Les ruines de l’ancien royaume et la ville nouvelle se marie plutôt bien.
C’est ici qu’on célébrera vraiment l’arrivée d’Alice, accompagnés d’un bon vin et d’un délicieux chocolat français ! On avait fait une petite commande à la famille de ce qui nous manquait. Alice nous a donc ramené ce petit colis d’1,5 kg de chocolat !!! Merci la famille !!!
Thailande, mardi 7 octobre 2008
L’empire khmer (dont la capitale, Angkor, était au Cambodge) recouvrait une grande partie de l’actuelle Thailande et s’étendait jusqu’à la Birmanie. On trouve donc à Sukhothai un héritage incroyable de cette période. Au 13ème siècle, la Thailande repousse l’empire khmer déjà en déclin. Sukhothai devient la capitale thai pour 150 ans, avant que la puissante Ayuthaya ne fleurisse. Pendant ces 150 ans, l’alphabet thai nait, une architecture propre à la Thailande apparaît, les arts prennent une place de plus en plus importante.
Pour profiter de tout cet héritage, rien ne vaut une ballade à vélo ! On pédale donc au milieu de la nature, des temples, des ruines, des vielles pierres, des arbres fusionnés avec la roche… un moment de plénitude pour l’âme !
Thailande, vendredi 10 octobre 2008
Chiang Mai est LA ville des temples (wat en thai). Elle compte plus de 300 temples ! Presqu’autant qu’à Bangkok, alors que la ville est 37 fois plus petite ! On s’y perd un peu ! A chaque coin de rue, un nouveau temple !
Ce qui sous-entend qu’on trouve aussi des centaines, des milliers de moines en tuniques orange-vitaminée, safran, ocre… Dans les temples, des rencontres avec les moines sont organisées pour les touristes. On peut discuter de la religion, du bouddhisme, de la méditation ou encore de la vie quotidienne ! Autant dire que la vie religieuse est omniprésente ici.
Les wats sont très bien conservés, rénovés, mais… au bout de 5 wats, on fatigue un peu ! D’ailleurs, on a inventé une expression pour cette sensation : « les wats, c’est watiguant » !
Pour les thais, Chiang Mai est un trésor national. On partage un peu ce point de vue. c’est une ville très mignone.
Après un tour de wats watiguants, on met le cap au nord. Direction Pai, la ville des hippies !
Thailande, dimanche 12 octobre 2008
Au creux d’une vallée verdoyante, entourée de montagnes, se trouve Pai. Cette petite ville n’est plus tout à fait la Thailande. C’est une sorte de carrefour international pour voyageurs. Européens, israéliens, américains, japonais ou coréens… la planète se donne rendez-vous ici pour écouter des concerts, pour se relaxer avant les prochaines étapes de voyage.
C’est ce qu’on fera… On a bien besoin de souffler après quelques jours bien remplis et un trajet en bus quelque peu fatiguant : les lacets de la montagne n’ont pas laissé indemnes certains estomacs 😉
Petite ballade en moto pour découvrir les alentours : chute d’eau, champs de riz, petits villages…
En haut de la cascade, on profite de l’eau fraiche ! On résiste au courant… jusqu’au moment où… les lunettes de soleil de Lou tombe à l’eau ! Elles sont instantanément englouties par le courant. Même avec toute la bonne volonté du monde, on ne les retrouve pas.
Tant pis, ça arrive ! Le soir, sur le retour vers notre guest-house, on entend quelqu’un crier dans notre direction « sunglasses, sunglasses ». Un gars qui était à la cascade avec nous et deux petites japonaises nous tendent les lunettes de Lou !
Incroyable mais vrai ! Elles avaient retrouvé les lunettes et en plus, elles nous ont reconnus avec nos casques sur la tête !
On est entourés de bonnes ondes ici, dans la ville des hippies !
Thailande, mardi 14 octobre 2008
Pour fêter la fin du carême bouddhiste, de bon matin, toute la ville de Mae Hong Son se retrouve au temple, en haut de la colline. A 6h du matin, il fait encore nuit mais c’est déjà l’effervescence dans la ville. Les gamins font exploser quelques pétards, on entend la ville qui grouille de motos, on voit tout le monde avec des habits de fête. Les offrandes plein les bras, on migre vers les hauteurs.
Arrivés au temple, les gens prient Bouddha et bordent le chemin sur lequel les moines vont entamer leur procession. La cérémonie peut commencer.
Les gens offrent à chaque moines quelque chose : un sachet de riz, des fleurs, de l’encens… mais les offrandes peuvent aussi être plus « originales » : barres de chocolat, sodas, bonbons…
En Thailande, on attend de chaque homme qu’il porte un jour ou l’autre, la robe de moine. Pour un mois, un an, toute sa vie. C’est pour cette raison qu’ils sont si choyés. Dans la procession, il y a des frères, des cousins, des amis…
Cette cérémonie, au lever du jour, dans un temple dominant la vallée a quelque chose de touchant. Mais c’était davantage un moment de fête qu’un moment spirituel ou religieux.
Thailande, jeudi 16 octobre 2008
Ca fait toujours plaisir de partager quelques moments de craquage.
Instants choisis :
1. Véro, chasseuses de cafards
Quand on habite dans un petit bungalow qui n’a pas été utilisé depuis un long moment, on est souvent confronté à des sans-papiers qui squattent les lieux. En Thailande, ces sans-papiers sont des cafards ! Du coup, pour s’en débarasser, j’ai une technique imparable.
Je rentre dans la chambre, je tape dans mes mains et j’explique aux cafardss : « allez, allez, petits cafards, on rentre chez soi! C’est l’heure de partir ! »
Je vous assure, cette technique non violente est… imparable ! Hein, Lou ???
2. Louis, Mosquito Dundee
Un soir, on a découvert les pouvoirs supers puissants de super piussin lors de l’une de nos chasses aux moustiques… Il en a achevé 3 d’affilée ! Si bien qu’avec Alice, on lui a trouvé un nouveau surnom : « Mosquito Dundee » !!!
3. Vero, Playmobil
Playmobil, en avant les histoires
Il parait que quand j’ai mon casque de moto sur la tête, je ressemble à un Playmobil…
Playmobil, en avant les histoires
On a craqué, désolée !
Thailande-Laos, samedi 18 octobre 2008
Quand on arrive au Laos, on sait que la vie va être facile, tranquille, relax. L’état d’esprit est terriblement détendu !
A la frontière, tout le monde prend son temps. Du coup, ça prend une bonne heure pour avoir notre coup de tampon sur notre passeport. Mais l’ambiance est bon-enfant, souriante, calme, respectueuse. On attend nos passeports au poste frontière. On admire, on respire le Mékong, frontière naturelle avec la Thailande. On va très bien se faire à ce nouveau rythme de vie, ça c’est sûr ! « No problem » est le leitmotiv.
Le pays est beaucoup plus pauvre que la Thailande, c’est sans commune mesure, mais on ne ressent aucune misère. Les enfants sont en pleine forme. Ils jouent dans la terre, leurs vêtements sont très usés mais leur bonheur fait plaisir à voir ! Les routes sont souvent des pistes de terre, les maisons en bambous, l’électricité n’a pas encore atteint tous les villages… Le Laos dépend en grande partie de l’import de produits thai ou chinois pour les produits manufacturés mais le pays est riche des produits de la terre laotienne. Les fruits, les légumes, la viande, les poissons du Mékong sont là en abondance. C’est un vrai délice !
Dans les commerces, les guest-houses, on s’est souvent fait accueillir en français ! Les adultes parlent mieux français qu’anglais ! On avait un peu peur de l’accueil réservé aux français… mais, au contraire, ils sont très contents voire fiers de parler français. Ils nous expliquent la ville, les endroits à voir. L’accueil est vraiment chaleureux ! C’est un vrai bonheur d’arriver au Laos.