15-Cambodge – Long Is The Way http://longistheway.localhost Traveling Europe, Russia and Asia Sun, 27 Dec 2009 12:14:13 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=4.9.5 Laos-Cambodge-Vietnam, tous pareils ? /laos-cambodge-vietnam-tous-pareils/ /laos-cambodge-vietnam-tous-pareils/#comments Sun, 23 Nov 2008 10:39:44 +0000 http://www.longistheway.com/?p=81 Ces 3 pays ont une histoire commune, une culture métissée les uns aux autres, et pourtant, ce sont 3 pays très différents.

Le Laos, LE pays du Mekong. Toute la vie est construite autour du fleuve. 80% de la population vivent en zone rurale, le long du Mekong. Ce pays, sans accès direct a la mer, est entièrement dédié au Mekong. On se nourrit du Mekong, on cultive grâce au Mekong, on se déplace grâce au Mekong, on commerce grâce au Mekong. Le Mekong est sans doute la principale source de vie du pays.
Le Laos, LE pays de la nature encore vierge. Ce vert-croquant n’existe nul part ailleurs. C’est inoubliable.
Le Laos, LE pays de la douceur de vivre. On prend son temps, on sourit, on discute tres simplement avec les laos.
Le Laos, LE pays auquel on s’attache. On ne veut plus partir ou on se promet de revenir…

Le Cambodge, LE pays qui porte encore les blessures de l’Histoire.
Le Cambodge, LE pays du « maintenant ». On blague et on rigole pour tout, c’est le plus important ici : on ne sait pas de quoi sera fait demain, il faut donc prendre tout ce qu’il y a à prendre du présent. Le futur est trop incertain. Du coup, il faut s’armer de sens de l’humour pour vivre !
Le Cambodge, LE pays des plaines à perte de vue. Certains endroits sont si plats, si immenses… nos yeux s’y perdent !

Le Vietnam, LE pays le plus developpé. Infrastructures, industries, tourisme… Tout est présent. Les vietnamiens sont définitivement tournés vers le business.
Le Vietnam, LE pays influencé par la Chine. 1000 ans de présence chinoise, ça laisse des marques ! Architecture et temples, sens du commerce infusé dans le sang… On s’y croirait !
Le Vietnam, LE pays des paysages surnaturels. Sa baie d’Halong et ses montagnes sont tout simplement magiques.

Vous l’aurez compris, le Laos nous va droit au coeur. Pour la gentillesse et l’accueil des gens et aussi pour sa nature vierge…

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Les enfants des rues, Phnom Penh /les-enfants-des-rues-phnom-penh/ /les-enfants-des-rues-phnom-penh/#respond Thu, 06 Nov 2008 10:32:25 +0000 http://www.longistheway.com/?p=75

La moyenne nationale d’abandon est de l’ordre de 16% (source: ONG locale)… Vous imaginez le nombre d’orphelinats et de gamins des rues… vendant des bouquins, des bracelets, de l’artisanat (et remettant une belle commission aux « prêteurs »). Ces gamins n’ont pas la vie facile. Ils se déforment surement le dos avec ces 10-15 kg de livres sur l’épaule… ils en voient de toutes les couleurs avec des touristes qui les ignorent ou qui les évitent. C’est pas toujours facile de les voir dans la rue.
Et pourtant, ces enfants sont encore des enfants : ils adorent rire, jouer ! Avec un peu d’imagination, on les sort de leur mendicité déguisée ! On peut jouer avec eux, dessiner, blaguer.

Alors, on leur offre ces quelques minutes qui leur redonne leur sourire, qui leur redonne leur visage d’enfant. Ils apprennent l’anglais à l’orphelinat avec des volontaires des 4 coins du monde (travailler dans le tourisme est peut-être leur meilleure porte de sortie).

Un soir, une petite puce de 8 ans, 15 kg de livres sur l’épaule vient dans la salle de restaurant de notre guest-house. Tout de suite, on lui explique qu’on n’achètera pas de livres mais qu’on peut jouer ensemble. Elle nous regarde avec ses yeux, tout ronds :
– « Jouer ? »
– « Oui, jouer. Tu connais ce jeu ? » Je dessine un quadrillage et commence un rond-croix.
– « Oui, oui, je connais ! »
On fait quelques parties et on commence à dessiner : une maison canbodgienne sur pilotis, une maison française avec cheminée.
Elle a de très jolis ongles peints en bleu avec des fleurs roses et blanches.
– « Tu as de très jolis ongles ! »
– « Je les ai fais moi-même », fièrement.
– « Whaou, tu as beaucoup de talent ! »
– « … c’est quoi talent ? »
– « Talent, ça veut dire que c’est très très bien fait. Tu as vraiment beaucoup de talent. »
Voila, cette petite puce qui n’a pas beaucoup de chance dans la vie vient d’apprendre un nouveau mot en anglais. Et surtout, on peut voir dans ses yeux une belle lueur. Une lueur qui disait : peut-être que j’ai une chance après l’orphelinat… A moins que ce soit nous qui imaginons, qui espérons que cette lueur devienne réalité.

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Les temples d’Angkor, coeur de la civilisation khmère /les-temples-dangkor-coeur-de-la-civilisation-khmere/ /les-temples-dangkor-coeur-de-la-civilisation-khmere/#respond Tue, 04 Nov 2008 10:31:03 +0000 http://www.longistheway.com/?p=74

Centre de la civilisation khmère, symbole national, les temples d’Angkor sont bien plus que des ruines. C’est une source de fierté nationale, un symbole d’unité, jadis (j’adore cette expression !) immense royaume s’étendant du sud de la Thaïlande au nord du Vietnam, avec pour capitale Angkor au Cambodge.
Du 9ème au 15ème siècle, cette civilisation prospère construit de nombreux monuments hindouistes et bouddhistes : le temple d’Angkor bien sûr, le monument le plus connu mais également de nombreux autres temples à la gloire de Shiva (le Baphûon), de Bouddha (le Bayon), en hommage aux anciens rois, en hommage aux familles des rois (Ta Prohm)…

Entre le 15ème et le 19ème siècle, personne n’entend plus parler du centre de l’empire khmer. C’est en 1861, début de la conquète de la Cochinchine par la France, qu’un explorateur (Henri Mouhot) va redécouvrir Angkor Wat. Explorateur fou, il mourra à Luang Prabang du paludisme ou de la fièvre jaune, l’un ou l’autre… ou les deux. Sa tombe se trouve à quelques kilomètres de Luang Prabang.

Pour nous, les temples d’Angkor sont avant tout synonyme d’architecture grandiose. Une perle dans la jungle.

On joue à Lara Croft dans le temple de Ta Prohm (c’est ici qu’a été tourné Tomb Raider !),

On se cache dans les racines des arbres centenaires,

On chante « I’m singing in the rain » d’un temple à l’autre (le temps n’est pas avec nous ce jour là !),

On embrasse les stautes au Bayon (ça porte bonheur !),

On rencontre des ingénieurs-artistes illuminés au Baphûon,

On se fait une petite sieste digestive au Phnom Bakeng (tout comme le gardien du temple !),

Enfin, pour le coucher du soleil, on découvre les cités d’or : le temple d’Angkor.

Très longue journée, de 6h du matin à 7h du soir… mais un enchantement absolu !

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Réalité cambodgienne /realite-cambodgienne/ /realite-cambodgienne/#respond Mon, 03 Nov 2008 10:30:02 +0000 http://www.longistheway.com/?p=73 L’Histoire du pays est si dure… tant d’atrocités ne sont pas concevables ni imaginables. Et tout ça est encore si récent… Le Cambodge est un pays de survivants. Quelque soit son age, de près ou de loin, chaque cambodgien a vécu la guerre, les massacres, l’inhumain. Je parle bien sûr de la période Khmer Rouge, de Pol Pot et des guerres qui ont secoué la région du Mékong.

Dans les années 70, année de trouble dans la région, les Khmers Rouges (communistes) ont pris le pouvoir au Cambodge. Ils ont mis en place l’une des plus radicales et brutales restructurations de la société. Le but étant de transformer le pays en pays ultra-maoïste, ultra-agricole, conformément aux rêves révolutionnaire de Pol Pot. En débutant sa révolution, en avril 1975, Pol Pot efface le calendrier existant pour revenir à « l’an zéro ». A partir de cet instant, le pays n’existe plus sur la carte du monde. Il n’a plus aucun contact avec l’extérieur. Pendant les 3 ans, 8 mois et 21 jours du régime fanatique de Pol Pot (appelé ironiquement « Kampuchea démocratique »), on estime de 1,7 à 2 millions, le nombre d’éxecutions, soit un tiers de la population. Les gens ont été massivement déplacé des villes vers les campagnes, les familles séparées. Toute trace d’éducation, de savoir, de connaissance ou de désobéisance menait instantanément à la mort.
Les Arts, la litterature, la religion ont été aboli.
Pour ceux qui ont survécu, il restait à combattre les famines.

Les amis cambodgiens qu’on a rencontrés nous ont parlé, très ouvertement, de leur famille, de leur grand-père exécuté, de leur grand-mère pendant cette époque. C’est si récent.

Aujourd’hui, autour de Phnom Penh, un mémorial existe. Il est appelé « Killing fields » (les champs/camps de la mort). Nous n’y sommes pas allés. La seule idée de cette réalité nous a boulversé. Les petits coeurs fragiles n’en dormiront pas la nuit suivante…

Aujourd’hui, aucun procès, aucun jugement n’a eu lieu contre les responsables de ce génocide. Les plus anciens souhaitent un procès international, les nouvelles générations préfèrent utiliser l’argent de ce projet pour le développement du pays… une autre façon de tourner la page.

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